> WARHOL Andy (1928-1987)

WARHOL Andy (1928-1987)

Biographie 


Andy WARHOL est né le 6 Août 1928 à Pittsburgh en Pennsylvanie et mort le 22 Février 1987 à New York.


Il est peintre, dessinateur de mode, illustrateur. Adolescent, il collectionne les autographes et photos de stars. Bientôt une quinzaine de ces portraits deviennent l’objet de sa passion créatrice. Il les retravaille, les « charcute » et elles  deviennent des œuvres d’Art.


L’ensemble de ses portraits: Mao, Marilyn, Liz Taylor, Elvis Presley, Mic Jagger, Kennedy. ont comme point de départ un négatif agrandi obtenu à partir d’une photo Polaroïd. La période la plus fertile « Fame and Fortune » lui permet d’atteindre son apogée artistique.


Liant les techniques de reproduction avec celle du graphisme, le dessin, la peinture, il utilise des matières comme le papier, la toile, les acryliques en sérigraphie.


Il étudie à l'École des Arts Appliqués de Pittsburgh, s’intéresse aux transformations de la culture et la civilisation américaine des années 40.


Son style est le POP ART. Ses thèmes favoris sont: les portraits, les natures mortes.


En 1949, il est dessinateur d’illustrations dans les revues d’Avant Garde.


En 1953, il réalise des peintures tampons.


En 1955, il travaille pour le New York Times.


En 1960 , il réalise des séries de peintures inspirées de la bande dessinées:Popeye, Batman, Dick Tracy.


1962 est l'année de sa première exposition à la galerie Ferus à Los Angeles avec 32 tableaux sur le thème des soupes Cambell’s en boite qui ne se distinguent que par leur contenu. Il travaille aussi sur L’Art de la table avec Ketchup et Coca Cola, sur certains mythes de la Societé Moderne: Marylin Monroe et Lyz Taylor.


1963 marque le  thème du suicide, des accidents de voiture, de la chaise électrique.


1964: c'est le thème des fugitifs activement recherchés, des fleurs, des autoportraits.


En 1965, il  se consacre au cinéma sur les thèmes traitant l’érotisme, l’homosexualité, la double obsession de l’image arrêtée et du temps qui s’écoule.


1966: il réalise des séries de papiers peints à motifs de vaches, d’autoportraits, de nuages argentés.


1968 :il est grièvement blessé d’un coup de revolver par Valérie Solanis (fondatrice du Cutting up Man).


1980: Diamond dust shoes.


Expositions personnelles.


Depuis 1952: Galerie Hug à New York.


Expositions collectives: toutes consacrées au Pop Art depuis 1956.


Certificats d’excellences: dessins publicitaires par l’Art Directors Club en 1952, par l’Institut d’Arts Graphiques Américain en 1954.


Connu du monde entier, il arrête sa carrière, au sommet de son art, en 1965.


Andy Wharol : tout est beau


Vers la fin de sa vie, Andy Warhol avait accordé une interview à Benjamin Buckloch concernant sa double démarche de peintre et de cinéaste ainsi que sa conception de l'art moderne. A la fin de l'interview, Warhol parle de ses peintres préférés: "Les français possèdent un très bon peintre, mon artiste favori, le dernier grand peintre de Paris: Buffet". Et Warhol d'ajouter "Son travail est bon, sa technique est solide. Il vaut largement l'autre peintre français disparu il y a quelques années, Dubuffet".


Une telle confession paraît pour le moins surprenante. Elle illustre cependant la fascination qu'exerçait auprès du père du Pop Art le travail de la répétition et de l'identique nourri chez Buffet par la prédominance du trait sur la couleur. 


L'activité créatrice d'Andy Warhol fut d'une impressionnante diversité, gratifiant l'art moderne de nouveaux champs d'investigations qui inspirent encore aujourd'hui de nombreux peintres - tels Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat (mort en 1988).


Tout le monde connaît les installations pyramidales de boîtes de soupe dénonçant la surabondance de la société de consommation. Tout le monde connaît aussi les portraits de Marilyn Monroe érigée par l'artiste au même rang que la Joconde de Léonard de Vinci.


La devise de Warhol était simple, simpliste même : "Tout est beau". Le but inavoué était donc de désacraliser l'image, de lui refuser son caractère exclusif et culturel en utilisant les procédés de reproduction et de sérigraphie. Dans le même temps l'artiste phagocyte son propre modèle, renvoyant le référant à une sorte d'image-reflet, une image passée et déplacée.


Une fois le reflet détaché du support-modèle, l'artiste peut le faire fonctionner comme un instrument autonome dans la société moderne de consommation. Jean  Baudrillard a écrit de très belles choses sur Warhol, parlant d'une œuvre générée par la société de consommation pouvant dire ainsi par l'intermédiaire de l'artiste - de venu médium - le désir de consommer et de voir l'homme réduit à une image-objet.


A la différence d'autres artistes comme Beuys ou Rauschenberg, Warhol n'a pas ressenti "ce senti ment de perte dans le glissement d'une existence esthétique à une scène esthétique".


Il a accepté la "nature artificiel le de la réalité" dont il nous a fait prendre conscience en utilisant une stratégie de reproduction répétitive sans fin. Comme un leit-motiv, le message de Warhol parvient jus qu'à nos oreilles contemporaines : personne ne peut échapper au vertige du tourbillon commercial média tique à moins de refuser catégoriquement le regard public sur l'œuvre. Ce qui explique pourquoi des milliers d'œuvres s'entassent dans des galeries - mausolées où personne n'entre plus ou presque - quelques critiques en mal d'écriture! Toutefois Andy Warhol avait du talent: il savait comme aucun autre manipuler les mythes sacrés de la société de consommation pour mieux les renvoyer à leur vacuité, à leur simple pouvoir d'image médiatisée, donc banalisée, voire même d'anti-image.


Ce que dit l'art de Warhol, ce n'est donc pas seulement que "tout est beau", mais aussi, comme l'écrivait Dubuffet que "tout le monde est peintre. Peindre, c'est comme parler ou marcher. C'est à l'être humain, aussi naturel que crayonner sur n'importe quelle surface qui s'offre à sa main, de barbouiller quelques images, que ce l'est de parler". Warhol s'est contenté de substituer à l'être humain, la machine, car selon lui "tout le monde devrait être une machine", c'est-à-dire quelque chose qui n'a pas d'expérience, par définition mais aussi un outil de reproduction du même et de l'identique.


Son œuvre de grand imagier de la société de consommation semble pouvoir encore nourrir les esprits amateurs d'images fixes plus que de vraie peinture. Warhol semble condamné à demeurer le portraitiste de groupe de notre société qui a évacué l'art au profit du culte de l'image...


T. Demaubus



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