> VUILLARD Edouard (1868-1940) (d’après)

VUILLARD Edouard (1868-1940) (d’après)

Biographie


Edouard VUILLARD est né le 11 Novembre 1968 à Cuiseaux (Saône et Loire) et mort le 21 Juin 1940 à La Baule.


C'est un peintre, illustrateur, décorateur de théâtre et graveur.Il est membre fondateur du mouvement nabi. Il étudie au Lycée Condorcet à Paris, puis aux Beaux Arts de Paris.


Tout au long de sa carrière, il crée un art voluptueux, s'appuyant sur une palette originale et raffinée.


A l'Académie Julian, il s’intègre au groupe Nabis.


1888 marque la date de ses plus anciennes natures mortes.


1903 : Salon d’Automne à Paris.


1905:  Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles.


1908: il enseigne à l’Académie Ranson à Paris.


Expositions.


2003: Grand Palais Paris


2012: Jewish Museum New York


Bonnard et Vuillard : sous le regard Mallarmé


En confrontant des œuvres du poète Stéphane Mallarmé (1842-1898) avec les tableaux de Pierre Bonnard (1867-1947) et Edouard Vuillard (1868-1940), l'exposition du musée départemental Stéphane Mallarmé retrace l'atmosphère des années 1890 à Paris et en Ile-de-France dans un jeu d'harmonies et de libres correspondances où peinture et poésie se répondent au gré du parcours à travers cent œuvres et documents issus de collections publiques et privées françaises. Bonnard et Vuillard partageaient en effet une même vénération pour le poète. La lecture de Mallarmé le confortait dans cette idée que "les choses existent, nous n'avons pas à les créer; nous n'avons qu'à en saisir les rapports; et ce sont les fils de ces rapports qui forment les vers et les orchestres...". Bonnard reprendra cette idée lorsqu'il énonce qu'un tableau est un petit monde qui doit se suffire. Si vous voulez, en peinture, rendre la vie où elle est déjà parfaite, vous ne réussirez jamais. Il ne s'agit pas de peindre la vie. Il s'agit de rendre vivante la peinture". Comme le poète, Bonnard va choisir de ne pas nommer l'objet, car "c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème, qui est faite du bonheur de deviner peu à peu; le suggérer, voilà le rêve". La suggestion comme aspiration et comme moyen pour tenter d'accéder à une part de rêve...


L'exposition débute avec deux autoportraits des peintres, datés de 1889 et 1890. La Partie de cartes sous la lampe de Pierre Bonnard (1895), Le croquis (Les Tuileries), d'Edouard Vuillard, peint la même année, nous font découvrir leur travail de la lithographie. Bonnard reconnaissait avoir "beaucoup appris au point de vue de la peinture en faisant de la lithographie en cours. Quand on doit étudier les rapports de tons en jouant de quatre ou cinq couleurs seulement, qu'on superpose ou qu'on rapproche, on découvre beaucoup de choses". Les artistes s'intéressent aussi au livre illustré, terrain privilégié de rencontre avec la poésie, notamment depuis que Mallarmé avait, dès 1875, posé les jalons du livre de peintre, lors de l'édition du Corbeau d'Edgar Poe et en 1876, lors de celle de L'après-midi d'un faune.


Après avoir évoqué les liens amicaux et intellectuels qui unirent les artistes à Valvins, le long de la Seine ou au sein de la Revue Blanche, l'exposition s'attarde sur l'impact de la célèbre revue littéraire, point de rencontre tangible entre Stéphane Mallarmé, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard. De décembre 1889 à avril 1903, cette publication constitua un riche foyer de création artistique. Certains numéros indiquent que le poète y participa régulièrement, y publiant certains de ses textes majeurs. La célèbre affiche pour "La Revue Blanche" de Bonnard (1894), les prospectus publicitaires de Vuillard témoignent de leur engagement artistique au sein de la publication.


En poursuivant la confrontation avec la mise en regard des frontispices, l'exposition révèle combien différentes furent leurs approches de la lithographie. Ainsi la Couturière de Vuillard (1894) impressionne par la subtilité de ses teintes, quand la Femme au parapluie de Bonnard (1894) charme par son originalité graphique. On comprend alors que le support de l'estampe fut pour eux un espace privilégié d'expérimentations. On perçoit également la proximité esthétique du poète et des deux peintres. La volonté qu'avaient Bonnard et Vuillard de suggérer plutôt que d'énoncer transparaît dans l'érosion des contours chez Vuillard, dans la fusion des plans chez Bonnard. Le goût de Bonnard pour l'évocation de la volupté, la subtilité avec laquelle Vuillard crée l'atmosphère d'un intérieur, rappellent les prédilections de Mallarmé.


Les Intérieurs aux tentures roses de Vuillard (1899) rappellent ainsi le poème Frisson d'hiver par son intimité suggérée, tandis que L'Intérieur à la suspension (1899), plus oppressant, fait songer à l'étouffement du poète évoqué dans Brise Marine (1866) et que l'on retrouve dans Igitur (1870). Une même sensualité rapproche par ailleurs les illustrations de Bonnard pour Parallèlement de Verlaine (1900), édité par Ambroise Vollard, et L'après-midi d'un Faune de Mallarmé (1876), ou son sonnet Tristesse d'été (1866). Après Parallèlement, Bonnard travailla très vite aux illustrations de Daphnis et Chloé en partie à partir d'une série de photographies de Marthe dans le jardin de Montval, en région parisienne : le lecteur retrouve dans ce livre l'iconographie de l'homme dans le paysage, d'inspiration beaucoup plus classique, et qui est un thème exploré toute sa vie par l'artiste. Placée au sein de paysages antiques, cette iconographie traitée comme des bas-reliefs est commune aussi à l'œuvre de Mallarmé, et notamment au Faune.


Après la mort de Mallarmé, le 9 septembre 1898 à Valvins, Bonnard et Vuillard continuent à exposer ensemble et visitent Londres, Milan, Venise durant l'année 1899 qui voit la dernière exposition collective des Nabis à la galerie Durand-Ruel. Quatre ans après la dissolution du groupe, en 1903, la Revue Blanche paraît pour la dernière fois le 15 avril. Le Premier Salon d'Automne réunit encore Vuillard et Bonnard.


J. Delauney



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