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Chaïm SOUTINE est un peintre d’origine juive russe, né en 1893 ou 1894 dans le village de Smilovitchi, près de Minsk, dans l’actuelle Biélorussie (alors partie de l’Empire russe), et mort à Paris le 9 août 1943.
Si on sait peu de choses de sa vie avant son arrivée en France, probablement en 1912, il semble qu’il ait été marqué par une enfance difficile dans les ghettos de l’ancienne Russie. Souvent décrit comme insociable, il traverse plusieurs années de misère noire parmi la bohème de Montparnasse, la reconnaissance et le succès n’arrivant que dans les années vingt, après sa « découverte » par le collectionneur américain Albert Barnes. Soutine entretiendra d’ailleurs toujours des rapports compliqués avec ses différents mécènes, ainsi qu’avec l’idée même de fortune.
Quoique très tôt miné par l’ulcère à l’estomac qui allait finir par l’emporter, il a peint énormément, habité par une énergie étonnante, ainsi que par une exigence qui l’a conduit à détruire beaucoup de ses œuvres: il s’est donné tout entier à son art, comme s’il y cherchait une forme de salut.
Soutine est l’un des peintres majeurs rattachés, avec Modigliani ou Chagall, à ce qu’il est convenu d’appeler l’École de Paris, mais il se tenait à l’écart de tout mouvement et a développé en solitaire sa technique et sa vision.
Tout en se référant volontiers aux grands maîtres, à commencer par Rembrandt, et en se cantonnant à trois genres canoniques de la peinture figurative — portraits, paysages, natures mortes —, il a créé une œuvre singulière difficilement classable. D’une palette vive et contrastée, violente même, qui peut rappeler Edvard Munch ou Emil Nolde, émergent des formes convulsives, des lignes tourmentées jusqu’à la déformation du sujet, suscitant une ambiance dramatique. Mais les toiles de Soutine se signalent plus encore, dans le sillage d’un Van Gogh et ouvrant la voie aux expériences artistiques de la seconde moitié du xxe siècle, par un travail en épaisseur qui pousse toujours plus loin l’expérience de la matérialité de la peinture. Les couleurs flamboyantes et l’aspect torturé de ses œuvres font qu’on les a souvent rapprochées de l’expressionnisme, bien qu’elles soient déliées de leur époque et ne traduisent aucun engagement. Et les expressionnistes abstraits de l’École de New-York, dans les années cinquante, revendiquaient Soutine comme précurseur. Cette œuvre à l’esthétique déroutante, certains commentateurs ont voulu la voir comme le miroir de la personnalité perturbée de son auteur, dont la vie tissée de légendes se prêtait à revivifier le mythe de l’artiste maudit: il s’agissait en somme d’expliquer l’inspiration et la manière du peintre par sa maladie, ses inhibitions, ses difficultés de survie ou d’intégration. Mais un tel lien de cause à effet n’a dans son cas rien d’évident, et face aux imprécisions biographiques comme aux nombreuses incertitudes sur les tableaux eux-mêmes — dates, lieux, postulats artistiques ou même recensement —, beaucoup préfèrent dissocier l’homme Soutine de son œuvre pour mieux les appréhender l’un et l’autre. Références BENEZIT.
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