> RAYA SORKINE (1936-)

RAYA SORKINE (1936-)

 Raya Sorkine naît à Paris, le 22 juin 1936. C’est né d’une adoration mutuelle entre mère et fils que le peintre Raya Sorkine choisira ce pseudonyme. Ce sera sous les prénom et nom de sa mère qu’Alain-François (son vrai prénom) signera ses toiles.


Cette culture juive d’Europe Centrale, dont son enfance aura été habitée par les récits et les coutumes de ses anciens, résonne dans toute sa peinture, illuminée qu’elle est par les fêtes et musiques traditionnelles juives. Mais c’est toutefois insuffisant de restreindre son œuvre à cette influence essentielle certes, mais non exhaustive, Raya Sorkine mêle dans ses toiles toutes les mixités dues aux différences culturelles qu’il porte en lui dès l’enfance, puis dans l’adolescence. La France, les multiples soleils et les magnificences de ses voyages et ce, malgré l’horreur des temps de guerre, les tragiques tournants de l’histoire de son siècle vont lui permettre, très jeune, d’approcher, d’intérioriser puis marquer de son sceau original un début d’œuvre « magnifique », carrefour de mille rencontres. Cet infatigable voyageur, traversera l’Europe, ne s’arrêtant que pour s’inspirer parfois des ciels teintés des demi-mesures lunaires suédoises ou des chauds éclats du soleil provençal, continue encore et encore à ajouter à sa palette ses mille connaissances du monde. Mais homme il est, et c’est de ses quatre femmes et de ses sept filles qu’il puisera davantage encore en lui même: toutes seront ses muses. Ce sont les femmes qui se marient, portant l’éternel bouquet de fleurs que sa mère tient dans ses bras sur la phot omniprésente à ses yeux d’artiste et à son coeur éternel d’enfant. C’est dans les yeux de ses personnages que s’exprime la douleur du martyr de ce siècle, c’est dans les lumières de la violence des couleurs que l’on retrouve surtout l’hymne à la vie, bien que blessé, brisé par les horreurs de la Shoah. Raya Sorkine sait toutefois nous préserver de l’oubli en maîtrisant l’art de faire jongler ses clowns, de faire jouer ses violonistes, tous ces juifs russes éternellement vivants grâce aux mouvements, aux couleurs rouges, jaunes dont ils auraient certainement voulu être les représentants à travers le temps. Ces ensembles de contrastes, de contraintes se confondent en une parfaite harmonie d’où va naître une peinture aussi bien vive que mystique, explosive que portant au rêve, à la recherche de tous ces instants oubliés et figés dans le passé, mémoire universelle de l’humanité. Ces femmes, ces hommes, ces portraits de Rabbins, tous mêlés ou rescapés d’un proche passé, renaissent par l’explosion des plus vives couleurs, jaunes, rouges, bleues, magiques qui ne peuvent nous orienter vers un optimisme réfléchi et serein. C’est le langage coloré d’un vrai « Sabra » qui nous transporte.


Cote AKOUN  94: 15 000 €.

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