JEUNE MARIEE AU CHANDELIER

Simon Keitel : l’expression des sentiments 

Avant toute chose, la peinture de Simon Keitel lie intimement sur la toile émotion, expression et sentiment. Cette vision heureuse gorgée de rites plonge ses racines dans la tradition et la manière créatrice judéo-chrétienne, une culture originale hébraïque et slave immortalisée au début du siècle précédent par l'Ecole de Paris à Montparnasse et l'un de ses plus glorieux instigateurs : Marc Chagall.

Simon Keitel, bien qu'il soit originaire de Casablanca, s'y réfère sans problème tout en maintenant une voie particulière où règnent verve certaine, affection marquée et intelligence constante. En effet, il ose des fonds en rouge pur afin d'illuminer sa toile et d'y accueillir une vision pittoresque et sereine de l'âme juive en jolis camaïeux de couleurs chaleureuses, bien à l'image emblématique qu'il désire communiquer ainsi.

C'est qu'il est diablement efficace lorsqu'il rend cet hommage visuel et spirituel à tous ces êtres amoureux ou esseulés, allanguis de bonheur et de musique tandis que veillent les astres et que les bras accueillent poissons malicieux, douces colombes, fruits, fleurs, sous le regard ravi d'une jolie mariée et d'un époux juvénile dont les légendaires papillotes échappent au feutre traditionnel.

Et tout cela grâce au trait souple, aux couleurs puissantes et à la composition originale qu'exerce avec talent Simon Keitel, peintre émouvant et méditatif qui honore ce symbolisme de grâce.

B. Quentin